Historique

20 novembre 2002, 11h20. Ma décision est prise. Je quitte les arcanes de l’informatique et des multinationales pour me consacrer à ce avec quoi je veux travailler depuis longtemps : le bois et les bateaux. Parce qu’on ne vit qu’une fois (ou en tout cas, dans le doute, on va faire comme si…), parce qu’éthiquement et humainement, je ne veux plus travailler pour une multinationale, et surtout par amour du bois et de l’indépendance.

Par envie de vivre du bois et avec lui, certes, mais pas nécessairement par envie de faire fortune. Plutôt par amour du travail bien fait, en tout cas j'essaye. Une semaine auparavant, j’avais trouvé le nom de la structure, ce sera « Le Plancher des Vaches ». Le « Plancher des Vaches » parce que c’est un nom rigolo, parce qu’avec ce nom, je peux faire à la fois des planchers à l’ancienne, et des voiliers en bois.

Une fois le nom de la structure trouvé, je peux vous garantir que je n’ai strictement plus rien fait pour la société pour laquelle je travaillais. Et je suis parti, le 20 novembre 2002, à 11h20. 27 janvier 2004, en début d’après-midi, la structure est officiellement créée, avec toute la paperasserie nécessaire. Il n’y a plus qu’à bosser. Mais bien content déjà. Comme l’opération a été préparée pendant plus d’un an, il y a déjà du boulot.

 

D’une part, les bateaux. Ce sont pour la plupart des voiliers d’aspect traditionnel, construits à l’unité. Il ne s’agit pas de voiliers conçus pour aller vite, mais de voiliers conçus pour que leurs utilisateurs se fassent plaisir.
Les bateaux plus modernes ou rapides ne sont pas exclus, pour autant que la même idée de plaisir soit présente.
Tous sont construits en contreplaqué-fibre de verre-résines époxy et bois massif. Parce que cette méthode de construction permet de construire à l’unité pour un prix raisonnable. Parce que l’ensemble est d’une durabilité exceptionnelle. Parce que le matériau ne présente pas de problèmes d’osmose ou d’oxydation. Et surtout parce qu’en bois, on fait de jolis bateaux…
Dans la mesure du possible, les bateaux sont construits avec des essences locales. Il n’est en effet pas impératif d’utiliser des bois exotiques, avec les conséquences environnementales que cela implique. Certaines essences européennes, telles que le chêne, le frêne, le robinier, le mélèze, le douglas sont, à condition de les traiter correctement, tout à fait adaptées à la construction navale. Qui plus est, ces essences sont souvent d’un coût bien plus raisonnable que les essences importées.

 

D’autre part, les planchers et bardages. Ils sont cloués en ce qui concerne les planchers et vissés pour les bardages, exclusivement. Parce que techniquement, un plancher cloué est souvent supérieur à un plancher collé. Parce qu’écologiquement, un clou et une vis sont plus respectueux de l’environnement que la colle. Mes planchers et bardages utilisent exclusivement des essences locales (chêne, frêne, hêtre, aulne, châtaigner, robinier…) ou à tout le moins européennes, et provenant dans tous les cas de forêts gérées durablement. Dans la plupart des cas, les planchers et bardages proviennent d’une scierie située à une dizaine de kilomètres du siège actuel de la société. Ils sont en général huilés avec une huile naturelle.

Puis juste pour le plaisir, un peu de lutherie sauvage ou moins sauvage, à savoir des instruments de musique, à cordes jusqu'ici, construits en tout ou en partie à partir d'éléments détournés de leur fonction première. Avec des résultats parfois étonnants.

Et finalement, quelques meubles intérieurs et extérieurs. A la demande uniquement, réalisation de meubles et aménagements sur mesure. Il n’y a pas de catalogue, mais une étude de faisabilité au cas par cas : des meubles de cuisine arrondis en lamellé-collé, de grands bacs à fleurs en bois de plusieurs mètres de rayons par exemple….

Nous travaillons exclusivement sur devis.